Communications Orales - 1
Jeudi 25 Septembre 2024
Après-midi
15h – 17h : Communications Orales - 1
Coordinateurs
W. AMMOURI – K. ECHCHILALI
CO1
Les thromboses veineuses profondes (TVP) à localisation atypique au service de Médecine Interne, CHU de Marrakech. Maroc
H. KOUIS, J. YOUSFI, A. EL OUAKHOUMI, L. BENJILALI, M. ZAHLANE, L. ESSAADOUNI
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Marrakech
Introduction
Les thromboses veineuses profondes (TVP) à localisation atypique représentent un défi diagnostique et thérapeutique, particulièrement dans les pays en développement. Au Maroc, les données sur ces formes inhabituelles restent limitées mais montrent une morbidité notable. Cette étude vise à décrire les caractéristiques cliniques, étiologiques et évolutives des TVP à localisation atypique, en se basant sur les expériences rapportées dans le service de médecine interne du CHU de Marrakech entre 2012 et 2024
Méthodes
Il s'agit d'une revue rétrospective descriptive des cas de TVP atypiques rapportés entre 2012 et 2024 du CHU de Marrakech. Les localisations étudiées incluent les thromboses cérébrales, portales, mésentériques et autres veines non-membres inférieurs. Les données cliniques, biologiques, radiologiques, les étiologies et les traitements ont été analysés.
Résultats
Parmi les patients inclus (n=~80), l'âge moyen était de 48 ans, avec une prédominance féminine. Les localisations les plus fréquentes étaient : veine porte (32 cas), sinus veineux cérébraux (18 cas), et veines mésentériques (quelques cas isolés). Les étiologies retrouvées incluaient des néoplasies (33 %), des maladies inflammatoires (notamment maladie de Behçet), des thrombophilies, et des causes infectieuses. L'anticoagulation était le traitement de base, avec une évolution globalement favorable sous traitement adapté, bien que quelques cas aient évolué vers des séquelles neurologiques ou des complications digestives.
Conclusion
Les thromboses veineuses à localisation atypique, bien que moins fréquentes, sont présentes au Maroc et souvent sous-diagnostiquées. Une reconnaissance clinique précoce et une prise en charge multidisciplinaire sont essentielles pour améliorer le pronostic. Une sensibilisation accrue des cliniciens et la mise en place de registres nationaux pourraient contribuer à une meilleure évaluation épidémiologique et thérapeutique de ces formes rares.
CO2
Maladie thromboembolique veineuse et cancer : Données d'une cohorte hospitalière au CHU Mohammed VI de Tanger
R. AIT AMRAN, S. EL BACHIRI, H. BAKRI ALAOUI, A. AL ASFAR, H. STITOU, N. DALHI, Z. MRIKA, W. CHAWAD, M. BOURKIA
Service de Médecine Interne et Immunologie Clinique, CHU Mohammed VI. Tanger
Introduction
La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est aujourd'hui reconnue comme l'une des principales complications chez les patients atteints de cancer, avec un impact significatif sur la morbidité, la mortalité et la qualité de vie. En raison de mécanismes physiopathologiques complexes incluant l'hypercoagulabilité tumorale, l'inflammation systémique, l'immobilisation et les traitements oncologiques, le risque thrombotique dans cette population demeure particulièrement élevé. Cette étude vise à décrire les caractéristiques cliniques, épidémiologiques et thérapeutiques des MTEV survenant chez les patients atteints de cancer suivis au service de médecine interne du CHU Mohammed VI de Tanger.
Matériels et Méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et mono centrique sur une période de quatre ans (de janvier 2021 à décembre 2024), portant sur tous les dossiers médicaux des patients suivis pour une maladie thromboembolique veineuse au sein du service de médecine interne et d'immunologie clinique du Centre Hospitalier Mohammed VI de Tanger. Le diagnostic de la MTEV a été établi à l'aide de techniques d'imagerie, notamment l'échographie-doppler pour la thrombose veineuse profonde (TVP) et la tomodensitométrie pour les embolies pulmonaires (EP) et les thromboses atypiques. L'analyse a porté sur la description des caractéristiques épidémiologiques et cliniques des MTEV survenant chez les cancéreux.
Résultats
Notre cohorte comprenait 203 patients dont 48 patients (23%) présentaient un cancer associé. La moyenne d'âge était de 60,69 ans ± 13,93 (24-86 ans), avec une prédominance féminine (56,3%). Près de la moitié (39,5 %) étaient âgés de plus de 65ans, relevant ainsi d'une population gériatrique. Les principales comorbidités retrouvées étaient l'hypertension artérielle, présente chez 10 % des patients, suivie du diabète dans 4 % des cas. Une association des deux affections a été observée chez 6 % des malades.
La MTEV se manifestait principalement sous forme de thromboses veineuses profondes des membres inférieurs (56,3 %), mais aussi par des thromboses atypiques : jugulaires (03 cas), portales (03 cas), cérébrales (02 cas), la veine cave inférieure (02 cas), pelvienne (01 cas) et rénale (01 cas). Les embolies pulmonaires étaient moins fréquentes (8,3 %).
Les thromboses se sont révélées de manière variée, avec une prédominance nette des formes symptomatiques. Le symptôme le plus fréquent était la grosse jambe aiguë, retrouvée chez plus de la moitié des patients (54,2 %), traduisant majoritairement des thromboses veineuses profondes des membres inférieurs. Les autres modes de révélation comprenaient des douleurs abdominales (8,3 %), un œdème du membre supérieur (8,3 %) ainsi que la dyspnée (6,3 %), 12,5 % des cas étaient asymptomatiques
Dans 10,4 % des cas, la MTEV était inaugurale et révélait le diagnostic de cancer. Dans 83,3 % des cas, elle survenait précocement au moment du diagnostic tumoral, et dans 8,3 %, elle était découverte fortuitement lors du bilan d'extension.
Concernant les types de cancer associés, les cancers gynécologiques (29,3 %), digestifs (25,1 %) et urologiques (20,9%) étaient les plus fréquemment associés à la MTEV. Les autres types comprenaient les hémopathies malignes (12,5 %), les cancers pulmonaires (6,3 %), cutanés (4,2 %), thyroïdiens et cérébraux (2,1 % chacun). Le cancer était métastatique d'emblée chez 12 patients (25%), dont un était pris en charge en soins palliatifs.
Un traitement anticoagulant d'une durée minimale de six mois a été instauré chez l'ensemble des patients, après une évaluation biologique rigoureuse objectivant un bilan normal chez 91,6% tandis qu'une insuffisance rénale était présente chez 04 cas (8,3%). L'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) a été utilisée dans 41,7 % des cas, les anticoagulants oraux directs (AOD) dans 27,1 %, les antivitamines K (AVK) dans 22,9 % et l'héparine non fractionnée (HNF) dans 8,2 %. Des événements hémorragiques ont été rapportés chez cinq patients, survenant majoritairement sous AVK. Un cas de récidive thrombotique a également été observé sous traitement anticoagulant. Par ailleurs, quatre décès ont été enregistrés, en lien avec la progression de la maladie cancéreuse.
La MTEV se manifestait principalement sous forme de thromboses veineuses profondes des membres inférieurs (56,3 %), mais aussi par des thromboses atypiques : jugulaires (03 cas), portales (03 cas), cérébrales (02 cas), la veine cave inférieure (02 cas), pelvienne (01 cas) et rénale (01 cas). Les embolies pulmonaires étaient moins fréquentes (8,3 %).
Les thromboses se sont révélées de manière variée, avec une prédominance nette des formes symptomatiques. Le symptôme le plus fréquent était la grosse jambe aiguë, retrouvée chez plus de la moitié des patients (54,2 %), traduisant majoritairement des thromboses veineuses profondes des membres inférieurs. Les autres modes de révélation comprenaient des douleurs abdominales (8,3 %), un œdème du membre supérieur (8,3 %) ainsi que la dyspnée (6,3 %), 12,5 % des cas étaient asymptomatiques
Dans 10,4 % des cas, la MTEV était inaugurale et révélait le diagnostic de cancer. Dans 83,3 % des cas, elle survenait précocement au moment du diagnostic tumoral, et dans 8,3 %, elle était découverte fortuitement lors du bilan d'extension.
Concernant les types de cancer associés, les cancers gynécologiques (29,3 %), digestifs (25,1 %) et urologiques (20,9%) étaient les plus fréquemment associés à la MTEV. Les autres types comprenaient les hémopathies malignes (12,5 %), les cancers pulmonaires (6,3 %), cutanés (4,2 %), thyroïdiens et cérébraux (2,1 % chacun). Le cancer était métastatique d'emblée chez 12 patients (25%), dont un était pris en charge en soins palliatifs.
Un traitement anticoagulant d'une durée minimale de six mois a été instauré chez l'ensemble des patients, après une évaluation biologique rigoureuse objectivant un bilan normal chez 91,6% tandis qu'une insuffisance rénale était présente chez 04 cas (8,3%). L'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) a été utilisée dans 41,7 % des cas, les anticoagulants oraux directs (AOD) dans 27,1 %, les antivitamines K (AVK) dans 22,9 % et l'héparine non fractionnée (HNF) dans 8,2 %. Des événements hémorragiques ont été rapportés chez cinq patients, survenant majoritairement sous AVK. Un cas de récidive thrombotique a également été observé sous traitement anticoagulant. Par ailleurs, quatre décès ont été enregistrés, en lien avec la progression de la maladie cancéreuse.
Conclusion
Nos résultats rejoignent les données de la littérature selon lesquelles 15 à 30 % des maladies thromboemboliques veineuses (MTEV) surviennent dans un contexte néoplasique [1]. Cette forte association souligne l'importance d'un dépistage systématique du risque thrombotique chez les patients atteints de cancer. La stratification du risque thromboembolique, fondée sur des outils validés tels que le score de Khorana [2], permet d'identifier les patients à haut risque susceptibles de bénéficier d'une prophylaxie antithrombotique ciblée. Le traitement anticoagulant prolongé est actuellement recommandé chez ces patients, avec une préférence pour les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) et les anticoagulants oraux directs (AOD) [3]. Ainsi, une prise en charge optimale repose sur une évaluation rigoureuse, une vigilance clinique constante, une stratification individualisée du risque et une adaptation thérapeutique raisonnée. Cette approche multidisciplinaire, mobilisant les compétences des internistes, oncologues et hématologues, est essentielle pour réduire la morbidité et la mortalité associées aux complications thromboemboliques chez les patients cancéreux.
Références
[1]. Dragica Pavlovic and al. Thrombose associée au cancer : épidémiologie, mécanismes physiopathologiques, traitement et évaluation des risques. Clin Med Insights Oncol. 26 décembre 2023;17
[2]. Frits I Mulder and al. The Khorana score for prediction of venous thromboembolism in cancer patients: a systematic review and meta-analysis. Haematologica. 2019 Jan 3;104(6):1277–1287.
[3]. Sergey Kozhukhov and al. Thromboembolism in Patients with Cancer: A Practical Guide to Recurrent Events. Rev Cardiovasc Med. 2024 Nov 19;25(11):406.
CO3
Anémie hémolytique auto-immune lupique et non lupique : A propos de 400 cas
I. THOMAS, J. YOUSFI, A. EL OUAKHOUMI, M. ZAHLANE, L. BENJILALI, L. ESSAADOUNI
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Marrakech
Introduction
L'anémie hémolytique auto-immune est une anémie causée par la destruction des globules rouges par les propres anticorps de l'organisme. Elle est biologiquement caractérisée principalement par une anémie régénérative, une hyperbilirubinémie non conjuguée, l'augmentation du lactate déshydrogénase (LDH), une Haptoglobine effondrée, un test de Coombs direct positif. Elle constitue une des atteintes hématologiques au cours du lupus.
Notre objectif était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs de l'anémie hémolytique auto-immune au cours du LES et isolée.
Notre objectif était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs de l'anémie hémolytique auto-immune au cours du LES et isolée.
Patients et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive, colligeant 400 dossiers de patient (lupiques et non lupiques suivis dans notre service de médecine interne sur une période de 14 ans allant de janvier 2010 au décembre 2024. Tous les patients lupiques répondaient aux critères de l'ACR 2019 ou SLICC.
Résultats
Quatre-cent (400) patients ont été colligés dans notre étude dont 394 lupiques parmi lesquels 275 avaient une atteinte hématologique, soit une prévalence de 68 %. L'atteinte hématologique était révélatrice de la maladie dans 45 % des cas. Il s'agissait de 364 femmes (91 %) et 36 hommes (9 %) soit un sex-ratio F/H=10,11. l'âge moyen était de 34,5 ans [15–80]. L'anémie hémolytique était rencontrée dans 89 % des cas. Elle était de type hémolytique auto-immune lupique dans 34 % des cas et non lupique dans 0.5 des cas ; inflammatoire dans 35 % des cas. Les autres cytopénies étaient réparties en une lymphopénie (70,3 %), une neutropénie (15 %) et une thrombopénie (32 %).
Le profil immunologique des patients présentant une anémie hémolytique montrait principalement la positivité des anticorps antinucléaires AAN chez tous nos patients, des anticorps anti-DNA natifs dans 70 % des cas, des anti-Sm dans 23 % des cas. Sur le plan thérapeutique, Les antipaludéens de synthèse étaient prescrits chez 77 % des patients. La corticothérapie était indiquée dans 90 % des cas et était précédée par des assauts de méthylprednisolone dans 60 % des cas. Les immunosuppresseurs étaient indiqués en cas d'échec, ou pour épargne cortisolémie ou pour une atteinte systémique grave dans 62 % des cas à base de cyclophosphamide dans la majorité des cas (49 %). La biothérapie était indiquée chez 15 patients (3,2 %). L'évolution était globalement bonne avec une rémission dans 73 % des cas.
Le profil immunologique des patients présentant une anémie hémolytique montrait principalement la positivité des anticorps antinucléaires AAN chez tous nos patients, des anticorps anti-DNA natifs dans 70 % des cas, des anti-Sm dans 23 % des cas. Sur le plan thérapeutique, Les antipaludéens de synthèse étaient prescrits chez 77 % des patients. La corticothérapie était indiquée dans 90 % des cas et était précédée par des assauts de méthylprednisolone dans 60 % des cas. Les immunosuppresseurs étaient indiqués en cas d'échec, ou pour épargne cortisolémie ou pour une atteinte systémique grave dans 62 % des cas à base de cyclophosphamide dans la majorité des cas (49 %). La biothérapie était indiquée chez 15 patients (3,2 %). L'évolution était globalement bonne avec une rémission dans 73 % des cas.
Conclusion
L'anémie hémolytique auto-immune est plus fréquente dans la population lupique que non lupique et est bien établie dans la littérature. Une prise en charge précoce et bien conduite est généralement associée à un bon pronostic.
CO4
Le syndrome sec, état des lieux et stratégie de prise en charge en médecine interne
F. AHALLAT, I. EL KASSIMI, N. SAHEL, M. ZAIZAA, Z. EL BOUGRINI, B. TALAMOUSSA, O. JAMAL, N. BAHADI, M. BIYAT, J. KHALIL, A. TAHIR, A. RKIOUAK, Y. SEKKACH
Service de Médecine Interne A, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V. Rabat
Introduction
Le syndrome sec constitue un motif fréquent de consultation en médecine interne. Bien qu'il soit souvent associé au syndrome de Sjögren, il peut également révéler de nombreuses autres pathologies. Une prise en charge adaptée repose sur l'identification précise de la cause sous-jacente, afin d'orienter les traitements de manière ciblée, tout en prenant en compte les symptômes invalidants rapportés par le patient.
Objectif
Cette étude a pour but d'étudier les particularités, épidémiologiques, cliniques et paracliniques, ainsi que la stratégie de prise en charge du syndrome sec dans un service de médecine interne.
Matériel et méthode
Dans le cadre d'une étude rétrospective descriptive, nous avons collecté les données des patients pris en charge pour un syndrome sec au sein du service de médecine interne entre janvier 2019 et novembre 2024.
Résultats
53 patients ont été inclus dans l'étude. On observe une prédominance féminine (3 hommes et 50 femmes). L'âge moyen était de 52 +/- 12 ans avec des extrêmes allant de 30 à 82 ans. Les motifs d'hospitalisation étaient divers chez 49 % des patients, le syndrome sec constituait le principal motif d'admission. Parmi les manifestations du syndrome sec, la xerophtalmie était la plus fréquentes, retrouvé chez 98 % des cas puis la xérostomie chez 96 % la sécheresse cutanée chez 17 % et la sécheresse vaginale chez 9 %. Le syndrome sec oculaire a été objective dans 89 % (test de Shirmer et BUT) . La biopsie des glandes salivaires accessoires a objectivé des anomalies chez 88 % (71 % stade 3 et 4 et 29 %. Stade 1 et 2 de Chisholm). Les étiologies étaient variées, dominées par les maladies auto-immunes, le syndrome de sjogren chez 35 cas (69 % primitif et 31 % associés) la sclérodermie dans 2 cas, PR et LES dans 1 cas La iatrogènie médicamenteuse a été observée dans 2 cas, une cause post radique dans 1 cas, une hypothyroïdie dans 2 cas et une dépression dans 1 cas. La sarcoïdose était retrouvée chez 2 cas, ainsi qu'un adénome hypophysaire chez 1 cas.
Conclusion
Le syndrome sec est couramment, observé dans la population, quoi que la plupart des cas, soit attribuée à une cause auto-immune, d'autres pathologies peuvent contribuer à son apparition. Par conséquent une enquête étiologique est essentielle et doit en premier lieu, éliminer une cause iatrogène. Puis établir une stratégie de prise en charge Qui associe un traitement symptomatique et étiologique.
CO5
Néphropathies lupiques en milieu de médecine interne. À propos de 16 observations
O. EL KADDOURI, S. BOUSTANI, W. BOUISSAR
Service de Médecine Interne, CHU Souss Massa. Agadir
Introduction
La néphropathie lupique (NL) est une complication grave et fréquente du lupus érythémateux systémique (LES). C'est un facteur pronostique qui présente une corrélation significative avec l'augmentation de la morbi-mortalité chez les patients atteints de lupus. Les caractéristiques cliniques et les profils épidémiologiques recensés dans la littérature ont montré une prévalence variable de la néphropathie lupique selon les populations étudiées.
A ce propos, le but de notre étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, immunologiques et histologiques de la NL dans une population nord-africaine représentée par les patients lupiques suivis dans le service de médecine interne du CHU de Souss Massa d'Agadir.
A ce propos, le but de notre étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, immunologiques et histologiques de la NL dans une population nord-africaine représentée par les patients lupiques suivis dans le service de médecine interne du CHU de Souss Massa d'Agadir.
Patients et méthodes
Une étude rétrospective sur une période de 6 ans, portant sur les patients ayant une néphropathie lupique selon les critères de classification EULAR/ACR 2019 et suivis au service de médecine interne de CHU d'Agadir.
Résultats
Un total de 16 patients atteints de néphropathie lupique sur un nombre total de 73 patients ont été inclus. La majorité des patients étaient des femmes 93 %, l'âge moyen au diagnostic était de 35,97 ans. L'atteinte rénale comme motif de consultation dans 5 % des cas, la circonstance de découverte la plus fréquente était la protéinurie dans 32 % des cas. Les œdèmes étaient présents dans 27% des cas.L'insuffisance rénale était présente dans 12 % des cas ; l'hématurie dans 10 % des cas ; l'HTA dans 3% des cas.
Tous les patients ont bénéficié d'une ponction biopsie rénale. L'histologie a trouvé une classe IV prédominante dans 56,25% des cas, suivie par la classe V dans 18,75 % des cas.Les patients ont reçu la corticothérapie associée aux cyclophosphamide dans 56,25 % cas, le mycophénolate mofétil était prescrit dans 43,75 % des patients. L'azathioprine a été utilisé surtout en phase d'entretien dans 56 % des cas. La rémission était partielle dans la majorité des cas. Cependant, des rechutes survenaient chez 3 patients. Trois patients avaient développé une insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Un seul décès a été rapporté dans notre population.
Tous les patients ont bénéficié d'une ponction biopsie rénale. L'histologie a trouvé une classe IV prédominante dans 56,25% des cas, suivie par la classe V dans 18,75 % des cas.Les patients ont reçu la corticothérapie associée aux cyclophosphamide dans 56,25 % cas, le mycophénolate mofétil était prescrit dans 43,75 % des patients. L'azathioprine a été utilisé surtout en phase d'entretien dans 56 % des cas. La rémission était partielle dans la majorité des cas. Cependant, des rechutes survenaient chez 3 patients. Trois patients avaient développé une insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Un seul décès a été rapporté dans notre population.
Conclusion
Notre série a mis en lumière la sévérité de la néphropathie lupique avec une fréquence élevée des formes prolifératives et risque accru d'évolution vers IRCT. De ce fait, un diagnostic précoce et une prise en charge multidisciplinaire sont d'une importance capitale pour améliorer le pronostic de cette pathologie.
CO6
Quality of life among patients with systemic lupus erythematosus
S. BARKHOUKH, Z. AQODAD, S. SABRI, I. SADKI, H. BACHIR, H. BENNACER ALAOUI, S. HAMAZ, K. SERRAJ
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Oujda
Introduction
SLE is a chronic autoimmune disease with varied clinical manifestations. While survival rates have improved, there has been an increase in morbidity that negatively affects patients' overall well-being. In this study we aim to evaluate the quality of life among SLE patients of Eastern Morocco, by using a disease-specific questionnaire: LuDUsPRO Arabic version. And also to evaluate the impact of Socio-demographic parameters, clinical characteristics and treatment on different domains of Lupus PRO.
Methods
We conducted a cross-sectional descriptive study among SLE patients in 2 medical centers. Data was collected using a valid specific questionnaire after obtaining owners' permission. Socio-demographic parameters and clinical characteristics were retrieved from medical records. Disease activity and organ damage were assessed using SLEDAI-2K and SLICC/ACR DI respectively. Then, Association between LupusPRO domains and these variables was measured using non-parametric tests and Spearman's rank correlation.
Results
A total of 50 patients with 94% women, Mean(SD) age 43.44 years, men (SD) disease duration was 7,95 years. 90% had mucocutaneous manifestation, and facial damage was present in 54%, Median(IQR) of disease activity was 4 and for organ damage 1. The HRQoL domains most affected were the following: emotional health, pain-vitality, social support and satisfaction with care. Through comparative analysis, we determined that mucocutaneous manifestations and corticosteroid use were negatively associated with HRQoL while facial damage was negatively associated with NHRQoL. Further, we found that higher education level was positively associated with HRQoL and NHRQoL. Disease activity negatively correlates with HRQoL.
Conclusion
In our context, increasing patients' awareness about SLE, its course, drug use and potential side effects may improve therapeutic adherence and compliance and as a result enhance their quality of life. Involving families in SLE management along with creation of social support groups will improve emotional and social well-being of patients.
CO7
Qualité de vie des patients en Oncohématologie : Expérience du service de Médecine Interne du CHU Mohammed VI Oujda
F.Z. BOUKRIS, Z. AQODAD, S. SABRI, J. SOUDANI, I. SADKI, H. BACHIR, H. BENNACER ALAOUI, S. HAMAZ, K. SERRAJ
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Oujda
Introduction
L'hémopathie maligne en tant qu'une maladie chronique et dangereuse affecte la qualité de vie relative à la santé (Qdv) des malades ; Cette dernière est devenue de plus en plus un challenge au cœur de la prise en charge de la maladie cancéreuse.
L'objectif de notre étude était d'analyser l'impact des hémopathies malignes et de leurs traitements sur la qualité de vie des patients atteints de ces maladies. Pour cela nous avons mené une étude transversale basée sur une analyse statistique réalisée au sein du service de Médecine interne du CHU Med VI, étalée sur deux mois et en utilisant le questionnaire QLQ-C30 explorant différents items.
L'objectif de notre étude était d'analyser l'impact des hémopathies malignes et de leurs traitements sur la qualité de vie des patients atteints de ces maladies. Pour cela nous avons mené une étude transversale basée sur une analyse statistique réalisée au sein du service de Médecine interne du CHU Med VI, étalée sur deux mois et en utilisant le questionnaire QLQ-C30 explorant différents items.
Résultats
Sur les 100 patients inclus, 52% étaient de sexe masculin avec une médiane d'âge de 51.9 ans concernant le niveau socio culturelle : 65% étaient mariés et 42% étaient analphabètes,quand au taux d'inactivité,il était à 87%,plus que le ½ de nos patients avaits AMO comme couverture medicale avec un taux de 68% avec des ATCDs medicaux.
Le myélome multiple était l'hémopathie la plus fréquente avec un taux de 25%, 92% des patients avaient reçu un traitement de type chimiothérapie, radiothérapie ou thérapie ciblée,les complications ont été notées dans 40% des cas .
L'étude analytique a démontré que la plupart des malades avait une Qdv modérée 54%.Parmi les hémopathies, la leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) et le Lymphome Hodgkinien (LH) étaient les plus dégradantes de la qualité de vie. La dimension physique et l'activité professionnelle ont montré une grande implication, atteignant 48%, suivie de la dimension financière et émotionnelle alors que la dimension sociale venait en dernier.
Une corrélation claire a été mise en évidence entre la qualité de vie et certains facteurs sociodémographiques, notamment l'âge inférieur à 60 ans, le sexe féminin, la résidence en milieu rural, un niveau socioéconomique bas, et l'absence de couverture sociale.De plus, des données cliniques telles que les antécédents d'anémie et la présence de complications montrent également une corrélation significative avec la qualité de vie.
Le myélome multiple était l'hémopathie la plus fréquente avec un taux de 25%, 92% des patients avaient reçu un traitement de type chimiothérapie, radiothérapie ou thérapie ciblée,les complications ont été notées dans 40% des cas .
L'étude analytique a démontré que la plupart des malades avait une Qdv modérée 54%.Parmi les hémopathies, la leucémie aigüe lymphoblastique (LAL) et le Lymphome Hodgkinien (LH) étaient les plus dégradantes de la qualité de vie. La dimension physique et l'activité professionnelle ont montré une grande implication, atteignant 48%, suivie de la dimension financière et émotionnelle alors que la dimension sociale venait en dernier.
Une corrélation claire a été mise en évidence entre la qualité de vie et certains facteurs sociodémographiques, notamment l'âge inférieur à 60 ans, le sexe féminin, la résidence en milieu rural, un niveau socioéconomique bas, et l'absence de couverture sociale.De plus, des données cliniques telles que les antécédents d'anémie et la présence de complications montrent également une corrélation significative avec la qualité de vie.
Conclusion
Nous avons essayé d'évaluer les retentissements des hémopathies malignes en utilisant le questionnaire QLQ-C30 ainsi qu'à identifier les facteurs de détérioration de la qualité de vie des malades afin de guider la mise en place de structure de soutien et de dispositifs d'accompagnement.
CO8
Profil des résistances bactériennes au service de Médecine Interne au CHU Mohammed VI Oujda
A. SEGHIRI, S. SABRI, Z. AQODAD, I. SADKI, H. BACHIR, H. ALAOUI, S. HAMAZ, K. SERRAJ
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Oujda
Introduction
Les infections représentent un problème majeur de santé publique à l'échelle mondiale, en raison de leur forte morbidité et mortalité. Malgré les progrès constants de la médecine, leur incidence est en augmentation. Cliniquement, les infections peuvent se manifester par un simple sepsis jusqu'au choc septique, compromettant ainsi le pronostic vital. Parallèlement, la résistance aux antibiotiques menace les acquis de la médecine moderne. En l'absence de traitements efficaces, des procédures telles que la greffe d'organes, la chimiothérapie ou certaines chirurgies deviennent à haut risque.
Objectif
Cette étude a pour objectif de décrire le profil épidémiologique des bactéries résistantes isolées au service de médecine interne du CHU Mohammed VI d'Oujda, et de déterminer les taux de résistance aux antibiotiques des principales espèces bactériennes d'intérêt médical.
Matériel et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive menée au laboratoire de microbiologie du CHU Mohammed VI d'Oujda, sur une période de 8 ans, allant de mai 2016 à mai 2023.
Durant cette période, 2 379 prélèvements microbiologiques ont été reçus en provenance du service de médecine interne. Après exclusion des doublons, 307 prélèvements positifs ont été retenus pour analyse.
Durant cette période, 2 379 prélèvements microbiologiques ont été reçus en provenance du service de médecine interne. Après exclusion des doublons, 307 prélèvements positifs ont été retenus pour analyse.
Résultats
L'âge moyen des patients était de 49 ans, avec une prédominance féminine (sexe ratio H/F = 0,8). Les prélèvements provenaient majoritairement d'hémocultures (47,99 %). Les bactéries isolées appartenaient principalement au groupe des cocci à Gram positif (45,11 %).
Parmi les 307 prélèvements positifs, 50 bactéries multirésistantes (BMR) ont été identifiées.
• Les souches productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) étaient les plus fréquentes, retrouvées chez 29 patients (58 % des BMR), dont 26 cas de Klebsiella pneumoniae BLSE.
• Acinetobacter baumannii résistant à l'imipénème a été isolé chez 3 patients (6 %).
• Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime (PARC) a été identifié chez 5 patients (10 %).
• Un seul cas de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) a été détecté (2 %).
Parmi les 307 prélèvements positifs, 50 bactéries multirésistantes (BMR) ont été identifiées.
• Les souches productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) étaient les plus fréquentes, retrouvées chez 29 patients (58 % des BMR), dont 26 cas de Klebsiella pneumoniae BLSE.
• Acinetobacter baumannii résistant à l'imipénème a été isolé chez 3 patients (6 %).
• Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime (PARC) a été identifié chez 5 patients (10 %).
• Un seul cas de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) a été détecté (2 %).
Conclusion
Cette étude met en évidence une prévalence préoccupante de bactéries multirésistantes, notamment les entérobactéries BLSE au sein du service de médecine interne. Ces résultats soulignent l'importance du renforcement des mesures de surveillance microbiologique, de l'antibiothérapie raisonnée et de la prévention des infections nosocomiales pour préserver l'efficacité des antibiotiques et améliorer la qualité des soins.
CO9
Néphropathies et VIH : 27 cas à la loupe
I. RAAIDI, H. STITOU, Z. MRIKA, R. AIT AMRAN, K. DAOUDI, A. AL ASFAR, N. DALHI, H. CHIBANI, N. EL OUARDI, W. CHAWAD, S. EL BACHIRI, M. BOURKIA
Service de Médecine Interne et d'Immunologie Clinique, CHU Mohammed VI. Tanger
Introduction
Les atteintes rénales constituent une complication potentiellement sévère chez les patients vivant avec le VIH (PVVIH), en particulier aux stades avancés de la maladie, sous traitements antirétroviraux néphrotoxiques comme le ténofovir, ou en cas de co-infections.
Matériels et méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers des PVVIH hospitalisés ou suivis en consultation, au service de Médecine Interne et Immunologie Clinique du CHU de Tanger, entre Janvier 2019 et Janvier 2025 et présentant une atteinte rénale.
Le but de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, le profil clinique, biologique et évolutif de l'atteinte rénale chez les patients vivant avec le VIH.
Le but de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, le profil clinique, biologique et évolutif de l'atteinte rénale chez les patients vivant avec le VIH.
Résultats
Nous avons colligé 27 cas présentant au moins une atteinte rénale parmi les 250 patients suivis pour VIH au sein de notre service, soit une prévalence de 10,8%. L'âge moyen était de 45,6 ans. Notre série était constitué de 15 hommes et 12 femmes soit un sexe ratio de 1,25.
Sur le plan clinique, une hypertension artérielle a été retrouvée chez 05 patients, tandis que 06 présentaient des œdèmes des membres inférieurs. Les atteintes rénales étaient dominées par une insuffisance rénale biologique dans 66,7 % des cas, répartie en 10 cas (37 %) d'insuffisance rénale aiguë et 8 cas (29,6 %) d'insuffisance rénale chronique, dont 2 avaient nécessité un recours à l'hémodialyse.14 patients (51,8%) présentaient un sédiment urinaire pathologique, défini par la présence d'au moins une des anomalies suivantes : protéinurie, leucocyturie ou hématurie et 03 patients avaient une hypophosphorémie. L'échographie rénale montrait des reins de taille normale dans 08 cas, mal différenciés (2 cas) et dilatés (01 cas).
Sur le plan histologique, une ponction biopsie rénale (PBR) a été réalisée chez un patient objectivant glomérulonéphrite chronique compatible avec une glomérulosclérose diabétique avancée, 1 patiente était perdue de vue et 03 patients étaient décédés avant de faire la PBR.
Parmi les 27 patients présentant une atteinte rénale, une étiologie précise a pu être identifiée dans 11 cas (soit environ 41 %). Il s'agissait principalement d'insuffisances rénales aiguës secondaires à un choc septique (03 cas), à un syndrome d'activation macrophagique (03 cas), à une rétention aiguë d'urines liée à une compression médullaire (01 cas), ainsi qu'à des pathologies sous-jacentes comme un lymphome ou un diabète (01 cas chacun). Deux cas étaient probablement d'origine médicamenteuse. Les autres situations (59 %) restaient sans cause clairement définie, souvent dans un contexte multifactoriel ou de données cliniques incomplètes, ce qui reflète la complexité de l'évaluation rénale chez les patients vivant avec le VIH.
Concernant le statut immuno-virologique, le taux médian de CD4 était de 141 cellules/mm³, indiquant une population majoritairement immunodéprimée. La charge virale médiane atteignait 1 075 000 copies/ml, traduisant une réplication virale active chez de nombreux patients. 16 patients étaient au stade C3 de l'infection soit 59% de notre série.
Sur le plan thérapeutique, 14 patients étaient traités par l'association Ténofovir/Lamivudine/Dolutégravir, 05 par Ténofovir/Emtricitabine/Efavirenz, et un patient recevait une quadrithérapie à base de Lopinavir/Ritonavir/Ténofovir/Emtricitabine. Par ailleurs, deux patients avaient été mis d'emblée sous Lamivudine/Zidovudine/Dolutégravir, tandis que trois autres ont nécessité un changement de traitement vers ce même schéma.
L'évolution était favorable avec une stabilisation de l'état clinique chez cinq patients, une rémission complète chez quatre et partielle chez trois autres. Six patients étaient perdus de vue et huit patients étaient décédés, dont une des suites d'une insuffisance rénale.
Sur le plan clinique, une hypertension artérielle a été retrouvée chez 05 patients, tandis que 06 présentaient des œdèmes des membres inférieurs. Les atteintes rénales étaient dominées par une insuffisance rénale biologique dans 66,7 % des cas, répartie en 10 cas (37 %) d'insuffisance rénale aiguë et 8 cas (29,6 %) d'insuffisance rénale chronique, dont 2 avaient nécessité un recours à l'hémodialyse.14 patients (51,8%) présentaient un sédiment urinaire pathologique, défini par la présence d'au moins une des anomalies suivantes : protéinurie, leucocyturie ou hématurie et 03 patients avaient une hypophosphorémie. L'échographie rénale montrait des reins de taille normale dans 08 cas, mal différenciés (2 cas) et dilatés (01 cas).
Sur le plan histologique, une ponction biopsie rénale (PBR) a été réalisée chez un patient objectivant glomérulonéphrite chronique compatible avec une glomérulosclérose diabétique avancée, 1 patiente était perdue de vue et 03 patients étaient décédés avant de faire la PBR.
Parmi les 27 patients présentant une atteinte rénale, une étiologie précise a pu être identifiée dans 11 cas (soit environ 41 %). Il s'agissait principalement d'insuffisances rénales aiguës secondaires à un choc septique (03 cas), à un syndrome d'activation macrophagique (03 cas), à une rétention aiguë d'urines liée à une compression médullaire (01 cas), ainsi qu'à des pathologies sous-jacentes comme un lymphome ou un diabète (01 cas chacun). Deux cas étaient probablement d'origine médicamenteuse. Les autres situations (59 %) restaient sans cause clairement définie, souvent dans un contexte multifactoriel ou de données cliniques incomplètes, ce qui reflète la complexité de l'évaluation rénale chez les patients vivant avec le VIH.
Concernant le statut immuno-virologique, le taux médian de CD4 était de 141 cellules/mm³, indiquant une population majoritairement immunodéprimée. La charge virale médiane atteignait 1 075 000 copies/ml, traduisant une réplication virale active chez de nombreux patients. 16 patients étaient au stade C3 de l'infection soit 59% de notre série.
Sur le plan thérapeutique, 14 patients étaient traités par l'association Ténofovir/Lamivudine/Dolutégravir, 05 par Ténofovir/Emtricitabine/Efavirenz, et un patient recevait une quadrithérapie à base de Lopinavir/Ritonavir/Ténofovir/Emtricitabine. Par ailleurs, deux patients avaient été mis d'emblée sous Lamivudine/Zidovudine/Dolutégravir, tandis que trois autres ont nécessité un changement de traitement vers ce même schéma.
L'évolution était favorable avec une stabilisation de l'état clinique chez cinq patients, une rémission complète chez quatre et partielle chez trois autres. Six patients étaient perdus de vue et huit patients étaient décédés, dont une des suites d'une insuffisance rénale.
Conclusion
Cette étude met en évidence la diversité des manifestations rénales chez les patients vivant avec le VIH, souvent silencieuses mais témoignant fréquemment d'un stade avancé de l'infection ou d'une toxicité médicamenteuse. Une diminution du débit de filtration glomérulaire (DFG) en dessous de 60 mL/min/1,73 m² constitue un indicateur pertinent de l'atteinte rénale dans cette population. Une évaluation régulière de la fonction rénale s'avère essentielle afin d'optimiser les schémas thérapeutiques antirétroviraux et de prévenir les complications rénales à long terme.
CO10
La tuberculose au centre des adénopathies : Série de cas
F. BOUCHAM, J. BENHAMMOU, C. EL AOUFIR, Y. OULEHSSINE, A. KADIRI, R. LEMOUADEN, A. CHAREF, M. CHIGUER, M. JIRA, F. MEKOUAR, N. EL OMRI, J. FATIHI
Service de Médecine Interne B, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V. Rabat
Introduction
Les adénopathies sont un motif fréquent de consultation en médecine interne. Cette étude vise à décrire les caractéristiques cliniques, épidémiologiques et étiologiques des adénopathies observées dans une série de 29 patients hospitalisés.
Matériels et Méthodes
Notre étude est une étude rétrospective descriptive, réalisée au service de Médecine Interne B à HMIMV de Rabat, sur une période de 1an allant du 30 Mai 2024 au 30 Mai 2025 ; incluant 29 patients hospitalisés pour adénopathie. Les variables analysées comprenaient l'âge, le sexe, la localisation et le caractère des adénopathies (unique ou multiple), leur origine (infectieuse, tumorale, réactionnelle) et le contexte d'admission.
Résultats
L'âge moyen était de 40 ± 17 ans, avec un sex-ratio proche de 1 (15 femmes, 14 hommes). La localisation axillaire prédominait (72 %). Les adénopathies étaient uniques (72 %) ou multiples (28 %). les étiologies infectieuses représentaient 62 % des adénopathies, dominées par la tuberculose ganglionnaire (32 %), suivie de la brucellose (8 %), de la bartonellose (4 %) et des adénopathies réactionnelles virales (16 %). Les affections inflammatoires, incluant la sarcoïdose (16 %) et le lupus érythémateux systémique (8 %), constituaient 21 % des cas. Les causes tumorales représentaient 17 %, avec une prédominance des lymphomes (16 %), suivis par les tumeurs solides digestives (12 %) et la tumeur thyroïdienne (4 %). Ces résultats confirment la prédominance des infections, notamment la tuberculose, dans le contexte endémique marocain, tout en soulignant l'importance des maladies inflammatoires systémiques et des pathologies tumorales.
Discussion
Dans cette étude, les causes infectieuses prédominaient (62 %), avec en tête la tuberculose ganglionnaire, forme extra-pulmonaire la plus fréquente au Maroc, et la brucellose, maladies endémiques influencées par les conditions socio-économiques et la consommation de produits laitiers non pasteurisés. Les adénopathies réactionnelles virales, intégrées à ce groupe, touchaient principalement les jeunes et évoluaient favorablement.
Les causes inflammatoires, principalement la sarcoïdose et le lupus érythémateux systémique, représentaient 21 % des cas, nécessitant un diagnostic différentiel approfondi. La sarcoïdose, bien que rare localement, est reconnue internationalement comme cause d'adénopathies multiples.
Les étiologies tumorales comptaient pour 17 %, dominées par les lymphomes et suivies par des tumeurs solides métastatiques digestives, en accord avec les données internationales.
Malgré la taille réduite et la durée limitée de l'étude, ces résultats confirment la prédominance des infections endémiques au Maroc tout en soulignant l'importance des affections inflammatoires et tumorales. Une démarche diagnostique rigoureuse, adaptée au contexte local, est essentielle pour une prise en charge efficace.
Les causes inflammatoires, principalement la sarcoïdose et le lupus érythémateux systémique, représentaient 21 % des cas, nécessitant un diagnostic différentiel approfondi. La sarcoïdose, bien que rare localement, est reconnue internationalement comme cause d'adénopathies multiples.
Les étiologies tumorales comptaient pour 17 %, dominées par les lymphomes et suivies par des tumeurs solides métastatiques digestives, en accord avec les données internationales.
Malgré la taille réduite et la durée limitée de l'étude, ces résultats confirment la prédominance des infections endémiques au Maroc tout en soulignant l'importance des affections inflammatoires et tumorales. Une démarche diagnostique rigoureuse, adaptée au contexte local, est essentielle pour une prise en charge efficace.
Conclusion
Nos résultats confirment la prédominance des causes infectieuses, notamment la tuberculose, et soulignent l'importance des étiologies inflammatoires et tumorales. Une démarche diagnostique rigoureuse, adaptée au contexte local, demeure essentielle pour une prise en charge optimale.
Références
Benjelloun H et al. La tuberculose ganglionnaire en milieu hospitalier au Maroc. Rev Mar Med Interne. 2018;24(2):65-70.
El Mansouri A et al. Brucellose : actualités épidémiologiques au Maroc. Bull Soc Pathol Exot. 2020;113(1):15-20.
Ferrer R. Lymphadenopathy: differential diagnosis and evaluation. Am Fam Physician. 1998;58(6):1313-1320.
Périe S et al. Adénopathies cervicales de l'adulte. EMC Oto-rhino-laryngologie. 2010;1(1):1-11.
Ebell MH. Evaluation of patients with lymphadenopathy. Am Fam Physician. 2004;70(4):726-732.
Communications Orales – 2
Jeudi 25 Septembre 2025
Après-midi
15h – 17h : Communications Orales – 2
Coordinateurs
M. MAAMAR – H. EL KABLI
CO11
Profil clinico-biologique, histologique et évolutif de la néphropathie lupique et analyse des facteurs pronostiques : A propos de 171 cas
S. BELKHETTAB, W. AMMOURI, F. IBOURK EL IDRISSI, H. HANANI, L. KHERROUBI, Y. CHHIH, A. GOUGAS, N. MOUATASSIM, H. KHIBRI, M. MAAMAR, Z. TAZI-MEZALEK*, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne et d'Immunologie Clinique, CHU Ibn Sina. Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina. Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina. Rabat
Introduction
La néphropathie lupique (NL) constitue une manifestation viscérale grave du Lupus Érythémateux Systémique (LES) pouvant mettre en jeu pronostic fonctionnel et vital des patients.
Objectif
Notre étude à comme objectif de décrire le profil épidémiologique, clinique, biologique et histologique de la NL, ainsi que d'analyser ses facteurs pronostiques.
Matériels et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique, descriptive et analytique, étalée sur une période de 10ans (de 2012 à 2022), incluant des cas de NL colligés à partir d'une cohorte de 511 dossiers de patients atteints de LES suivis au service de médecine interne de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, avec un recul de suivi d'au moins 12mois.
Résultats
171 cas (33,4%) de NL ont été analysés durant la période de d'étude. L'âge médian des patients était de 28ans avec un sexe ratio hommes/femmes à 0,2. Les atteintes extra-rénales les plus associées étaient l'atteinte articulaire (92,3%), l'atteinte cutanée (87,1%), les sérites (30,4%) et l'atteinte neuropsychiatrique (28%). La protéinurie était néphrotique dans 41,5% des cas. 54,9% présentaient un sédiment urinaire actif, 21,6% présentaient une insuffisance rénale aigue. Sur le plan histologique, les classe III (29,2%) et IV (41,5%) étaient les plus représentées. Le taux de réponse rénale globale était de 86,5%, 46,7% ont présenté une rechute rénale, 14,6% se sont compliqué d'une insuffisance rénale chronique, et 8,1% sont décédés au décours de leur maladie. Les facteurs pronostiques significativement associés à la NL (p <0.05) étaient le retard diagnostic, le phototype noir, l'IRA, l'anémie, la lymphopénie, le Coombs positif, les rechutes rénales, les infections répétées et l'IRC
Conclusion
Nos résultats rejoignent ceux retrouvés dans la littérature. Des études prospectives multicentriques à grande échelle reste nécessaires
CO12
Les complications infectieuses au cours du LES : A propos d'une série de cas
O. RIAN, W. AMMOURI, H. HANANI, S. BELKHATTAB, N. MOUATASSIM, H. KHIBRI, M. MAAMAR, Z. TAZI MEZALEK*, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne - d'Immunologie Clinique, Unité de Gériatrie Aiguë, CHU Ibn Sina. Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina, Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina, Rabat
Introduction
Les infections survenant au cours du lupus érythémateux systémique (LES) sont fréquentes et parfois graves. Elles peuvent être favorisées par l'immunodépression liée à la maladie elle-même ou à l'utilisation de certaines thérapeutiques immunosuppressives. L'objectif de ce travail était de décrire les complications infectieuses observées chez les patients atteints de LES, et de déterminer les facteurs de risque et pronostiques associés à leur survenue.
Matériels et Méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive, analytique et monocentrique portant sur des patients diagnostiqués avec un LES entre 2015 et 2022 avec une durée de suivi minimale de trois ans, au sein du service de Médecine Interne du CHU Ibn Sina de Rabat. Les résultats ont été analysés en modèle uni et multivariée.
Résultats
Au total, 142 patients ont été colligés, dont 92 (64,8 %) ont présenté des complications infectieuses. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 32,2 ± 11,46 ans. La durée moyenne de suivi était de 3,94 ± 2,46 ans. Le nombre total d'infections enregistrées était de 195. Un seul épisode infectieux a été noté chez 43 patients (30,3 %), deux épisodes chez 18 patients (12,7 %) et trois épisodes chez 16 patients (11,3 %). Le délai moyen de survenue des infections était de 2,79 ± 2,24 ans, avec 31 infections (36,05 %) survenues au cours de la première année. Les infections nosocomiales représentaient 10,11 % des cas dans notre série. Le taux de mortalité par infection était de 9,1 %, soit 8 patients. Les infections bactériennes représentaient 85,6 % des cas, suivies des infections fongiques (7,2 %), virales (6,7 %) et parasitaires (1,5 %). Les localisations les plus fréquemment rencontrées étaient les infections urinaires (88 cas, soit 45,13 %), cutanéo-muqueuses (48 cas, 24,61 %) et respiratoires (28 cas, 14,36 %). En analyse univariée, les facteurs associés à la survenue d'une infection étaient : l'atteinte rénale, l'atteinte cardiaque, l'atteinte neuropsychiatrique, la consommation du complément, la présence d'anticorps anti-SSB, l'utilisation de bolus de corticoïdes, l'usage d'immunosuppresseurs, en particulier le cyclophosphamide et le mycophénolate mofétil. En analyse multivariée, seule l'utilisation de bolus de corticoïdes persistait comme facteur de risque de survenue d'infections (OR = 4,99 ; IC 95 % : 0,99–25,06 ; p = 0,05), tandis que la présence d'anticorps anti-SSB apparaissait comme un facteur protecteur (OR = 0,225 ; IC 95 % : 0,05–1 ; p = 0,05).
Conclusion
Les complications infectieuses au cours du LES sont responsables d'une morbi-mortalité importante. Des mesures préventives, telles que la limitation de l'utilisation des bolus de corticoïdes, du cyclophosphamide et du mycophénolate mofétil, pourraient permettre de réduire le risque de survenue de ces infections.
CO13
Place du Rituximab dans les cytopénies auto-immunes : Analyse rétrospective monocentrique de 41 cas
H. HANANI, W. AMMOURI, L. KHERROUBI, S. BELKHETTAB, A. GOUGAS, H. KHIBRI, M. MAAMAR, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne-Immunologie Clinique, Unité de Gériatrie Aiguë, CHU Ibn Sina. Rabat
Introduction
Les cytopénies auto-immunes bénéficient d'un large arsenal thérapeutique auquel appartient le rituximab qui gagne en terrain. Notre objectif était d'analyser le profil clinico-biologique des patients qui en ont bénéficié, son efficacité et sa sécurité d'utilisation.
Matériel et méthode
Etude rétrospective monocentrique descriptive et analytique réalisée dans un service de Médecine interne et Immunologie clinique de janvier 2010 à Juin 2024 incluant les patients de plus de 18 ans suivis pour anémie hémolytique auto-immune (AHAI), thrombopénie immune (TI) ou syndrome d'Evans et ayant reçu du rituximab comme traitement de la cytopénie, avec un recul d'au moins 12 mois. Les données qualitatives ont été exprimées en pourcentages, les données quantitatives en moyenne (avec écart-type) ou en médiane (avec intervalle interquartile - IIQ) selon leur distribution. L'étude analytique a été faite en utilisant le test de Chi² ou test exact de Fisher. Une p-value bilatérale supérieure à 0.05 a été considérée comme statistiquement significative.
Résultats
Ont été colligés 95 cas de cytopénies auto-immunes (47.3 % de TI, 45.3 % d'AHAI et 7.4 % de syndrome d'Evans) dont 58 ont reçu du rituximab comme traitement.
Un recul d'au moins 12 mois a été obtenu chez 41 patients dont 35 femmes (85.4 %) avec un âge médian de 42 ans (IIQ 30 - 59). L'indication d'un traitement par rituximab était une TI dans 75.6 %, un syndrome d'Evans dans 7.3 % et une AHAI dans 17.1 % des cas. Les taux médians de plaquettes, d'hémoglobine et de réticulocytes chez les patients thrombopéniques (TI et Evans) et anémiques (AHAI et Evans) étaient respectivement de 11 448 éléments/mm3 [3000 – 16 000], de 7.68 g/dl [5.7 – 7.6] et de 264 000 éléments/mm3 [225 000 – 309 000]. Le score hémorragique moyen chez les patients TI était de 8 (5.15).
La durée d'évolution médiane au moment du traitement par rituximab était de 14 mois [IIQ 5.5 – 40.5]. Tous les patients ont été précédemment sous corticothérapie ; chez les patients suivis pour TI et syndrome d'Evans, 32.4 % étaient splénectomisés et 18.9 % ont reçu des analogues de la thrombopoïétine au préalable ; une seule patiente a reçu de l'azathioprine.
Soixante-dix pourcents des patients ont reçu le protocole 1000 mg à J1 et J15.
En terme d'efficacité : on dénombre 62.9 % de patients en réponse correspondant à 40 % en réponse complète et 22.9 % en réponse partielle et pendant une durée médiane de 18.5 mois ; 14 patients ont rechuté (81.8 %) parmi lesquels 10 ont à nouveau été traités par rituximab et dont 8 sont en réponse partielle ou complète (80%).
En terme de sécurité : tous les patients ont reçu une prémédication et aucune réaction grave n'a été rapportée. Au cours du suivi trois patients ont présenté une hypogammaglobulinémie.
La splénectomie, la durée d'évolution préalables et le protocole utilisé (1000 mg à J1-J15 ou 375mg/m²/semaine) n'ont eu aucun impact sur l'efficacité du rituximab en terme de réponse hématologique (p-value respectives : 0.732, 0.264 et 1).
Un recul d'au moins 12 mois a été obtenu chez 41 patients dont 35 femmes (85.4 %) avec un âge médian de 42 ans (IIQ 30 - 59). L'indication d'un traitement par rituximab était une TI dans 75.6 %, un syndrome d'Evans dans 7.3 % et une AHAI dans 17.1 % des cas. Les taux médians de plaquettes, d'hémoglobine et de réticulocytes chez les patients thrombopéniques (TI et Evans) et anémiques (AHAI et Evans) étaient respectivement de 11 448 éléments/mm3 [3000 – 16 000], de 7.68 g/dl [5.7 – 7.6] et de 264 000 éléments/mm3 [225 000 – 309 000]. Le score hémorragique moyen chez les patients TI était de 8 (5.15).
La durée d'évolution médiane au moment du traitement par rituximab était de 14 mois [IIQ 5.5 – 40.5]. Tous les patients ont été précédemment sous corticothérapie ; chez les patients suivis pour TI et syndrome d'Evans, 32.4 % étaient splénectomisés et 18.9 % ont reçu des analogues de la thrombopoïétine au préalable ; une seule patiente a reçu de l'azathioprine.
Soixante-dix pourcents des patients ont reçu le protocole 1000 mg à J1 et J15.
En terme d'efficacité : on dénombre 62.9 % de patients en réponse correspondant à 40 % en réponse complète et 22.9 % en réponse partielle et pendant une durée médiane de 18.5 mois ; 14 patients ont rechuté (81.8 %) parmi lesquels 10 ont à nouveau été traités par rituximab et dont 8 sont en réponse partielle ou complète (80%).
En terme de sécurité : tous les patients ont reçu une prémédication et aucune réaction grave n'a été rapportée. Au cours du suivi trois patients ont présenté une hypogammaglobulinémie.
La splénectomie, la durée d'évolution préalables et le protocole utilisé (1000 mg à J1-J15 ou 375mg/m²/semaine) n'ont eu aucun impact sur l'efficacité du rituximab en terme de réponse hématologique (p-value respectives : 0.732, 0.264 et 1).
Conclusion
L'utilisation du rituximab au cours des cytopénies auto-immunes gagne en importance, de par ses résultats, son profil de sécurité satisfaisant et son aspect moins contraignant ; le rechallenging de cette molécule est possible et efficace.
CO14
La valeur diagnostique et pronostique du BMRI dans les anémies hémolytiques auto-immunes : Une étude de 44 cas
L. KHERROUBI, S. BELKHETTAB, W. AMMOURI, N. MOUATASSIM, H. KHIBRI, M. MAAMAR, Z. TAZI MEZALEK*, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne - Immunologie Clinique, Unité de Gériatrie, CHU Ibn Sina. Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina. Rabat
* Service d'Hématologie Clinique Adulte, CHU Ibn Sina. Rabat
Introduction
L'anémie hémolytique auto-immune (AHAI) est caractérisée par une destruction périphérique des globules rouges médiée par des auto-anticorps. Dans ce contexte, l'évaluation de l'érythropoïèse médullaire est cruciale pour confirmer la régénération médullaire et orienter la stratégie diagnostique et thérapeutique. Le Bone Marrow Responsiveness Index (BMRI) pourrait affiner cette évaluation. Notre étude a pour objectif de déterminer la valeur diagnostique et pronostique du BMRI dans les AHAI.
Matériel
Nous avons réalisé une étude analytique rétrospective incluant 44 patients adultes présentant une AHAI diagnostiquée entre 2017 et 2024 au sein du service de Médecine Interne et Immunologie clinique du CHU Ibn Sina de Rabat. Ont été inclus les patients de plus de 16 ans admis pour une anémie hémolytique auto-immune. L'évolution a été évaluée sur un recul d'au moins 12 mois. Le BMRI a été calculé pour chaque patient. La valeur du BMRI était considérée basse si elle était inférieure à 121. Les corrélations entre le BMRI et le taux d'hémoglobine, les paramètres de l'hémolyse, la réponse au traitement de l'AHAI et la survenue de rechutes ont été analysées.
Résultats et discussion
44 patients ont été inclus dans cette étude, dont 11 hommes et 33 femmes, pour un sex ratio de 0,33. L'âge médian était de 53 ans (36-71,5 ans). Le BMRI médian était de 71.7, avec des extrêmes allant de 12 à 259.
Une forte corrélation du BMRI avec le taux de réticulocytes a été retrouvée (R2 : 0,774, p < 0.001), ce qui indique que le BMRI reflète effectivement la réticulocytose médullaire compensatrice lors de l'hémolyse. Il existe également une corrélation positive significative du BMRI avec le taux de lactate déshydrogénase (LDH) (R2 : 0,261, p=0.018). Ce résultat suggère qu'un taux élevé de BMRI est associé à une activité hémolytique plus sévère. Une corrélation positive du BMRI avec le nombre de lignes thérapeutiques reçues (R2 : 0,101, p=0.093) suggère que les patients ayant un taux de BMRI plus élevé pourraient bénéficier d'un traitement plus intensif pour obtenir une rémission. Le taux de BMRI était inversement associé à la réponse initiale aux corticoïdes (p=0.057), sans lien statistiquement significatif avec la survenue de rechute à 12 mois (OR : 1.01, p=0.609). Aucune corrélation significative n'a été retrouvée entre le BMRI et le sexe des patients (p=0.377).
Une forte corrélation du BMRI avec le taux de réticulocytes a été retrouvée (R2 : 0,774, p < 0.001), ce qui indique que le BMRI reflète effectivement la réticulocytose médullaire compensatrice lors de l'hémolyse. Il existe également une corrélation positive significative du BMRI avec le taux de lactate déshydrogénase (LDH) (R2 : 0,261, p=0.018). Ce résultat suggère qu'un taux élevé de BMRI est associé à une activité hémolytique plus sévère. Une corrélation positive du BMRI avec le nombre de lignes thérapeutiques reçues (R2 : 0,101, p=0.093) suggère que les patients ayant un taux de BMRI plus élevé pourraient bénéficier d'un traitement plus intensif pour obtenir une rémission. Le taux de BMRI était inversement associé à la réponse initiale aux corticoïdes (p=0.057), sans lien statistiquement significatif avec la survenue de rechute à 12 mois (OR : 1.01, p=0.609). Aucune corrélation significative n'a été retrouvée entre le BMRI et le sexe des patients (p=0.377).
Conclusion
Le BMRI apparaît comme un marqueur pertinent pour évaluer l'efficacité de la réponse érythropoïétique médullaire dans les AHAI. Il permet de distinguer les formes régénératives typiques des formes où une dysfonction médullaire, souvent liée à une pathologie sous-jacente, limite la réponse médullaire.
CO15
Complications infectieuses des traitements biologiques en médecine interne
A. DRIKI, S. YAHYAOUI, A. EL OUAKHOUMI, J. YOUSFI, L. BENJILALI, M. ZAHLANE, L. ESSAADOUNI
Service de Médecine Interne, CHU Mohammed VI. Marrakech
Introduction
Les biothérapies ciblées (bDMARDs) représentent une avancée majeure dans le traitement des maladies systémiques prises en charge en médecine interne, en particulier les connectivites, les vascularites et les rhumatismes inflammatoires chroniques. Leur efficacité est démontrée dans de nombreux cas réfractaires aux traitements conventionnels. Toutefois, leur utilisation n'est pas dénuée de risques, en particulier sur le plan infectieux.
Objectif
Décrire l'expérience du service de médecine interne du CHU Mohammed VI de Marrakech en rapport avec l'utilisation des biothérapies sur la période de janvier 2016 à juin 2025, en mettant particulièrement l'accent sur les complications infectieuses observées.
Méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive, portant sur l'ensemble des patients traités par biothérapies dans le service durant la période considérée. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux archivés et analysées selon une fiche standardisée comportant les données démographiques, les indications de la biothérapie, la nature de la molécule utilisée, l'efficacité clinique et les complications, en particulier infectieuses.
Résultats préliminaires extrapolés
Sur la période 2016–2025, environ 80 patients ont été traités par biothérapies. La moyenne d'âge est de 42 ans et on note une prédominance féminine marquée (70 % de femmes). Les indications les plus fréquentes demeurent la polyarthrite rhumatoïde, le lupus systémique, les vascularites systémiques, le syndrome de Gougerot-Sjögren, et la maladie de Behçet. Les biothérapies les plus fréquemment utilisées sont l'Infliximab, le Tocilizumab, le Rituximab, l'Adalimumab et l'Etanercept.
En ce qui concerne la tolérance infectieuse, on estime que 15 % des patients ont présenté au moins un épisode infectieux significatif. Dans notre série, quelques cas de tuberculose active sont survenus sous infliximab après quelques mois de traitement malgré la négativité du bilan pré-thérapeutique. Quelques autres incidents infectieux graves ont été observés (sepsis), mais aucun décès lié au traitement n'est survenu pendant la période d'étude. En revanche, des infections communes ont été fréquemment rapportées. Il s'agissait principalement d'infections bactériennes communautaires (infections des voies respiratoires basses, pneumopathies, infections ORL ou urinaires) ainsi que d'infections cutanéo-muqueuses. Ces épisodes infectieux, généralement modérés, ont pu être pris en charge efficacement par un traitement approprié (antibiotiques, antiviraux, antifongiques) avec une évolution favorable dans la totalité des cas, au prix d'une interruption temporaire de la biothérapie. Aucune réactivation d'hépatite virale B ou C n'a été documentée chez nos patients durant le suivi, tous ayant bénéficié d'un dépistage pré-thérapeutique.
En ce qui concerne la tolérance infectieuse, on estime que 15 % des patients ont présenté au moins un épisode infectieux significatif. Dans notre série, quelques cas de tuberculose active sont survenus sous infliximab après quelques mois de traitement malgré la négativité du bilan pré-thérapeutique. Quelques autres incidents infectieux graves ont été observés (sepsis), mais aucun décès lié au traitement n'est survenu pendant la période d'étude. En revanche, des infections communes ont été fréquemment rapportées. Il s'agissait principalement d'infections bactériennes communautaires (infections des voies respiratoires basses, pneumopathies, infections ORL ou urinaires) ainsi que d'infections cutanéo-muqueuses. Ces épisodes infectieux, généralement modérés, ont pu être pris en charge efficacement par un traitement approprié (antibiotiques, antiviraux, antifongiques) avec une évolution favorable dans la totalité des cas, au prix d'une interruption temporaire de la biothérapie. Aucune réactivation d'hépatite virale B ou C n'a été documentée chez nos patients durant le suivi, tous ayant bénéficié d'un dépistage pré-thérapeutique.
Conclusion
Les biothérapies conservent une place essentielle dans la prise en charge des maladies systémiques réfractaires. Toutefois, la surveillance du risque infectieux reste primordiale, notamment dans un contexte où la tuberculose reste endémique.
CO16
Les uvéites : Bilan d'activité de la consultation inflammation oculaire au service de Médecine Interne de Rabat
S. BENOUAHI, N. MOUATASSIM, O.EL ASSAL, O. EL HAJJI, I. RAOUANE, S. DRIOUICH, Y. CHHIH, S. BELKHETTAB, A. GOUGAS, H. KHIBRI, W. AMMOURI, M. MAAMAR, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne - Immunologie Clinique, Unité de Gériatrie, CHU Ibn Sina. Rabat
Introduction
Les uvéites sont des inflammations intraoculaires affectant les structures de l'uvée. Elles représentent un ensemble pathologique hétérogène tant sur le plan clinique qu'étiologique, et peuvent être révélatrices de nombreuses affections systémiques, notamment auto-immunes, infectieuses ou granulomateuses.
En pratique, la prise en charge des uvéites nécessite souvent une approche pluridisciplinaire impliquant l'ophtalmologiste et le médecin interniste, particulièrement lorsque l'étiologie est extra-oculaire ou complexe.
L'objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives des uvéites pris en charge en consultation de médecine interne.
En pratique, la prise en charge des uvéites nécessite souvent une approche pluridisciplinaire impliquant l'ophtalmologiste et le médecin interniste, particulièrement lorsque l'étiologie est extra-oculaire ou complexe.
L'objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives des uvéites pris en charge en consultation de médecine interne.
Patients et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive monocentrique menée au service de médecine interne et d'immunologie clinique du CHU Ibn Sina de Rabat, de la période de six ans s'étalant de 2018 à 2024. Cette étude a intégré 247 patients présentant des uvéites vues en consultation, afin d'analyser leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats
La série comprend 247 patients dont 149 femmes (60,3 %) et 98 hommes (39,7 %), avec un sexe-ratio hommes/femmes de 0,66. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 40,7 ans (extrêmes 16–76 ans).
Les étiologies les plus fréquentes étaient idiopathiques (36,6 %), suivies de la maladie de Behçet (24,1 %), de la tuberculose (5,6 %), du VKH (5,2 %) de la sarcoïdose (3,6 %) et autres (24,9%).
Plusieurs types d'atteintes oculaires ont été identifiés, avec des tableaux cliniques fréquemment mixtes. L'uvéite antérieure représentait la forme la plus fréquente, retrouvée chez (63,3 %) des cas. L'uvéite postérieure était observée chez (55,8 %) et l'uvéite intermédiaire chez (54,4 %). Une vascularite rétinienne a été objectivée chez 77 patients, représentant (31,2 %) des cas. Il est important de souligner que plusieurs patients présentaient plus d'un type d'atteinte simultanément, traduisant la complexité et la variabilité des manifestations ophtalmologiques dans les uvéites prises en charge en médecine interne.
Sur le plan thérapeutique :86 % des patients ont reçu une corticothérapie orale. Parmi les autres traitements, on retrouve le méthotrexate (27,8 %), la colchicine (22,2 %), l'Imurel (20 %), l'Adalimumab (13,3 %) et le Remsima (11,1 %) et d'autres thérapeutique en fonction de l'étiologie.
La durée moyenne de suivi depuis le diagnostic était d'environ 7,4 ans. La durée moyenne de rémission était estimée à 2,5 ans. Près de 48 % des patients ont présenté au moins une rechute, avec une moyenne de 1,72 rechutes par patient parmi ceux pour lesquels ce chiffre était renseigné.
L'évolution clinique était favorable ou stable chez environ (82 %) des patients, (9 %) présentaient une évolution défavorable ou incertaine avec 13,6% de cécité et (26 %) des patients étaient perdus de vue, ce qui limite l'interprétation finale.
Les étiologies les plus fréquentes étaient idiopathiques (36,6 %), suivies de la maladie de Behçet (24,1 %), de la tuberculose (5,6 %), du VKH (5,2 %) de la sarcoïdose (3,6 %) et autres (24,9%).
Plusieurs types d'atteintes oculaires ont été identifiés, avec des tableaux cliniques fréquemment mixtes. L'uvéite antérieure représentait la forme la plus fréquente, retrouvée chez (63,3 %) des cas. L'uvéite postérieure était observée chez (55,8 %) et l'uvéite intermédiaire chez (54,4 %). Une vascularite rétinienne a été objectivée chez 77 patients, représentant (31,2 %) des cas. Il est important de souligner que plusieurs patients présentaient plus d'un type d'atteinte simultanément, traduisant la complexité et la variabilité des manifestations ophtalmologiques dans les uvéites prises en charge en médecine interne.
Sur le plan thérapeutique :86 % des patients ont reçu une corticothérapie orale. Parmi les autres traitements, on retrouve le méthotrexate (27,8 %), la colchicine (22,2 %), l'Imurel (20 %), l'Adalimumab (13,3 %) et le Remsima (11,1 %) et d'autres thérapeutique en fonction de l'étiologie.
La durée moyenne de suivi depuis le diagnostic était d'environ 7,4 ans. La durée moyenne de rémission était estimée à 2,5 ans. Près de 48 % des patients ont présenté au moins une rechute, avec une moyenne de 1,72 rechutes par patient parmi ceux pour lesquels ce chiffre était renseigné.
L'évolution clinique était favorable ou stable chez environ (82 %) des patients, (9 %) présentaient une évolution défavorable ou incertaine avec 13,6% de cécité et (26 %) des patients étaient perdus de vue, ce qui limite l'interprétation finale.
Conclusion
Dans cette étude rétrospective portant sur les uvéites vues en consultation inflammation oculaire, les uvéites idiopathiques et celles associées à la maladie de Behçet dominent le profil étiologique. Le diagnostic repose sur une évaluation multidisciplinaire et un suivi prolongé. Le pronostic dépend de l'étiologie, de la prise en charge thérapeutique adaptée et de la durée de suivi. Ces résultats soulignent l'importance d'une collaboration étroite entre internistes et ophtalmologues et surtout d'une bonne relation médecin malade.
CO17
Mastite granulomateuse idiopathique : Série de 10 cas et revue systématique de la littérature
V. S. NDONG, G. TAKI, H. HARMOUCHE
Service de Médecine Interne, Hôpital Universitaire International Cheikh Zaid. Rabat
Introduction
La mastite granulomateuse idiopathique (MGI) est une pathologie mammaire bénigne rare qui touche principalement les femmes en âge de procréer principalement en per partum et post partum dont le diagnostic repose sur la biopsie avec un bilan étiologique négatif. L'objectif de notre étude était de décrire le profil épidémiologique, clinique, diagnostique et thérapeutique des patientes de notre série de cas et de réaliser une revue systématique sur les données thérapeutiques actuelles.
Matériel et méthodes
Nous avons effectué une étude rétrospective descriptive d'une série de 10 patientes avec MGI suivies à l'Hôpital Cheikh Zaïd, sur une période de 2019-2025 ainsi qu'une sélection des articles sur la MGI à travers des bases de données sur PubMed, ScienceDirect et GoogleScholar sur une période de 5 ans.
Résultats
10 patientes ont été incluses dans notre étude, ce qui correspond à une prévalence de 83,33% de la MGI sur les 12 patientes suivies pour une MG. L'âge moyen de notre population était de 35,1 ans ± 4,65, avec une tranche d'âge comprise entre 26 et 41 ans. Toutes (100%) ont une parité moyenne de 2,10 ±0,568 et ont déclaré avoir allaité ; 20% étaient sous pilule contraceptive orale. La MGI était révélée par une mastodynie chez 40% de notre série, une atteinte unilatérale dans 100% des cas et l'examen clinique retrouvait un nodule mammaire à la palpation chez 100% des patientes. L'échographie mammaire et la mammographie ont été réalisées dans 100 % des cas, ainsi que la biopsie chez toutes en faveur d'une MG. Toutes nos patientes étaient traitées par les corticoïdes en première intention avec une dose moyenne de 58 mg/jour ± 14,8 avec une dose minimum de 20 mg/jour de prednisone et une dose maximale de 80mg/jour avec une guérison complète chez 80% des patientes mais un taux de rechute de 20% avec un délai de 2 mois et 7 mois après l'arrêt de la corticothérapie ; et 40% ont été drainées.
Conclusion
Le traitement principal repose sur la corticothérapie. L'avancée actuelle de la prise en charge de la MGI, dans la littérature, repose sur la corticothérapie intra-lésionnelle, non inférieure à la corticothérapie systémique avec un meilleur profil de sécurité ; ainsi que sur les techniques chirurgicales moins invasives actuelles à travers la coupe rotative mini-invasive.
Mots clés
Mastite granulomateuse idiopathique, mastite granulomateuse, mastite lobulaire granulomateuse, traitement, efficacité, revue systématique.
CO18
Facteurs associés aux infections urinaires à BLSE et BMR : Etude descriptive et analytique au CVMIT de l'HMIMV à propos de 122 cas (2019 – 2025)
O. EL HAJJI, Y. EL AOUNI, K. TAHANI, Y. AADI, Y. SAFSAFI, F. EL AMRAOUI, Y. EL BENAISSI, Z. KASMY, A. REGGAD, M. EL QATNI, K. ENNIBI
Centre de Virologie, Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V. Rabat
Introduction
Les infections urinaires (IU) représentent un motif fréquent de consultation et d'hospitalisation. L'émergence de bactéries multirésistantes (BMR), notamment les entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE), complique la prise en charge thérapeutique. Ces résistances menacent l'efficacité des antibiotiques disponibles et sont associées à une morbidité accrue.
Au Maroc, les données locales sur les profils de résistance et les facteurs associés à l'infection à BMR restent limitées.
Au Maroc, les données locales sur les profils de résistance et les facteurs associés à l'infection à BMR restent limitées.
Objectif
Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et microbiologiques des infections urinaires selon le profil de résistance du germe isolé.
Identifier les facteurs de risque associés aux infections à BLSE, BMR non BLSE.
Identifier les facteurs de risque associés aux infections à BLSE, BMR non BLSE.
Matériel et méthodes
Étude rétrospective descriptive et analytique monocentrique réalisée au centre de virologie et maladie infectieuse et tropicale (CVMIT) de l'hôpital militaire d'instruction Mohammed V (HMIMV) entre janvier 2019 et avril 2025.
Critères d'inclusion
- Infection urinaire documentée par un ECBU positif
- Données cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques disponibles
Critères d'exclusion
- Cultures polymicrobiennes
- Dossiers incomplets
- Patients PVVIH
Données recueillies
Les données recueillies comprenaient l'âge, le sexe et les antécédents médicaux. Les principaux facteurs de risque relevés étaient une hospitalisation dans les six mois précédents, une antibiothérapie récente et la réalisation d'un geste urologique. Sur le plan clinique, les caractéristiques évaluées incluaient le type d'infection urinaire (IU), la présence d'IU à répétition, de signes fonctionnels urinaires et de sepsis. Le bilan biologique et microbiologique analysait le germe isolé, son profil de résistance ainsi que les résultats des hémocultures. Les examens radiologiques comprenaient l'échographie rénale et l'uroscanner. Enfin, les traitements reçus (molécule utilisée et durée) ainsi que l'évolution clinique.
Classification des groupes (trois groupes)
- Groupe 1 (BLSE) : entérobactéries productrices de BLSE confirmées selon les critères du CASFM-EUCAST 2024
- Groupe 2 (BMR non BLSE) : souches résistantes à ≥3 familles d'antibiotiques majeures, excluant les BLSE
- Groupe 3 (non-BMR / non-BLSE) : souches à sensibilité naturelle ou avec une ou deux résistances isolées, ne relevant pas des définitions BMR ou BLSE
Analyse statistique
L'analyse statistique des données a été réalisée à l'aide du logiciel SPSS, version 25. Les comparaisons entre variables qualitatives ont été effectuées en utilisant le test du Khi². Le seuil de significativité retenu pour l'interprétation des résultats était fixé à p < 0,05.
Critères d'inclusion
- Infection urinaire documentée par un ECBU positif
- Données cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques disponibles
Critères d'exclusion
- Cultures polymicrobiennes
- Dossiers incomplets
- Patients PVVIH
Données recueillies
Les données recueillies comprenaient l'âge, le sexe et les antécédents médicaux. Les principaux facteurs de risque relevés étaient une hospitalisation dans les six mois précédents, une antibiothérapie récente et la réalisation d'un geste urologique. Sur le plan clinique, les caractéristiques évaluées incluaient le type d'infection urinaire (IU), la présence d'IU à répétition, de signes fonctionnels urinaires et de sepsis. Le bilan biologique et microbiologique analysait le germe isolé, son profil de résistance ainsi que les résultats des hémocultures. Les examens radiologiques comprenaient l'échographie rénale et l'uroscanner. Enfin, les traitements reçus (molécule utilisée et durée) ainsi que l'évolution clinique.
Classification des groupes (trois groupes)
- Groupe 1 (BLSE) : entérobactéries productrices de BLSE confirmées selon les critères du CASFM-EUCAST 2024
- Groupe 2 (BMR non BLSE) : souches résistantes à ≥3 familles d'antibiotiques majeures, excluant les BLSE
- Groupe 3 (non-BMR / non-BLSE) : souches à sensibilité naturelle ou avec une ou deux résistances isolées, ne relevant pas des définitions BMR ou BLSE
Analyse statistique
L'analyse statistique des données a été réalisée à l'aide du logiciel SPSS, version 25. Les comparaisons entre variables qualitatives ont été effectuées en utilisant le test du Khi². Le seuil de significativité retenu pour l'interprétation des résultats était fixé à p < 0,05.
Résultats
1. Résultats descriptifs
L'étude a inclus 150 ECBU analysés, dont 122 cas retenus après application des critères d'exclusion. Les patients ont été répartis en trois groupes : le groupe 1 comprenait 30 cas, le groupe 2 comprenait 48 et le groupe 3 comprenait 44.
L'âge médian était de 66 ± 13 ans dans le groupe 1, 72 ± 16 ans dans le groupe 2 et de 70 ± 19 ans dans le groupe 3.
Le sex-ratio (H/F) était de 2,03 dans le groupe 1, de 2 dans les groupes 2 et de 1,2 dans le groupe 3.
Dans le groupe 1 (BLSE), les infections urinaires observées étaient des pyélonéphrites aiguës 23 %, des cystites 43 %, des prostatites 36 %, des IU à répétition 33 % et des sepsis 6 %. Le caractère à risque de complications était présent dans 80 % des cas. Les germes isolés incluaient E. coli 40 %, K. pneumoniae 33,3 %, Pseudomonas aeruginosa 6,5 %, Acinetobacter baumannii 4 % et autres 16,2 %. Les hémocultures positives étaient à 6 % et les explorations radiologiques pathologiques à 23 %. Le traitement comportait l'imipenème 76 %, l'amoxicilline protéger 18 %, la pipéracilline-tazobactam 3 %, la ceftazidime 3 % et un aminoside associé dans 13 % des cas. La durée moyenne d'évolution était de 13 ± 7 jours avec une évolution favorable dans 93 % des cas.
Dans le groupe 2 (BMR non BLSE), les pyélonéphrites représentaient 50 %, les cystites 4,3 %, les prostatites 13 %, les IU à répétition 4,3 % et les sepsis 6,5 %. Le caractère à risque de complication était noté dans 69 % des cas. Les germes identifiés étaient E. coli 52,1%, K. pneumoniae 22.9%, Acinetobacter baumannii 6,3 % le Pseudomonas aeruginosa 6,3 %, et autres dans 12,4%. L'hémoculture positive était à 2,2 % et les explorations radiologiques pathologiques à 35%. Le traitement reposait sur l'imipenème dans 77.1 %, colimycine 8.3 %, le linezolide et la ciprofloxacine dans 4.2 % chacun, la pipéracilline-tazobactam 2.1%, la levofloxacine 2.2%, triméthoprime sulfaméthoxazole 2.2% et un aminoside associé dans 8.7 %. La durée moyenne d'évolution était de 15 ± 5 jours avec une évolution favorable dans 95 % des cas (2 cas de décès).
Dans le groupe 3 (non BMR / non BLSE), les pyélonéphrites représentaient 30 %, les cystites 66 %, les prostatites 13 %, les sepsis 2 %. Le caractère à risque de complication concernait 78 % des patients. Les germes isolés étaient E. coli 63 %, K. pneumoniae 28% et autres 9 %. Les hémocultures positives étaient à 2 % et les explorations radiologiques pathologiques à 30,4 %. Le traitement incluait un traitement symptomatique seul 13%, la ceftriaxone dans 80 % des cas, la ciprofloxacine dans 6,3 % et un aminoside associe dans 11 %. La durée moyenne d'évolution était de 12 ± 5 jours avec une évolution favorable dans 100 % des cas.
2. Résultats analytiques
Le but de l'analyse était d'identifier les facteurs de risque associés à une infection à BLSE et/ou BMR.
Les facteurs suivants ont été significativement plus fréquents dans les groupes BLSE et BMR :
• Intervention urologique (p < 0,05)
• Hospitalisation dans les 6 mois (p < 0,01)
• Antibiothérapie récente ≤ 6 mois (p < 0,05)
• Antécédant IU à répétition (p < 0,01)
L'étude a inclus 150 ECBU analysés, dont 122 cas retenus après application des critères d'exclusion. Les patients ont été répartis en trois groupes : le groupe 1 comprenait 30 cas, le groupe 2 comprenait 48 et le groupe 3 comprenait 44.
L'âge médian était de 66 ± 13 ans dans le groupe 1, 72 ± 16 ans dans le groupe 2 et de 70 ± 19 ans dans le groupe 3.
Le sex-ratio (H/F) était de 2,03 dans le groupe 1, de 2 dans les groupes 2 et de 1,2 dans le groupe 3.
Dans le groupe 1 (BLSE), les infections urinaires observées étaient des pyélonéphrites aiguës 23 %, des cystites 43 %, des prostatites 36 %, des IU à répétition 33 % et des sepsis 6 %. Le caractère à risque de complications était présent dans 80 % des cas. Les germes isolés incluaient E. coli 40 %, K. pneumoniae 33,3 %, Pseudomonas aeruginosa 6,5 %, Acinetobacter baumannii 4 % et autres 16,2 %. Les hémocultures positives étaient à 6 % et les explorations radiologiques pathologiques à 23 %. Le traitement comportait l'imipenème 76 %, l'amoxicilline protéger 18 %, la pipéracilline-tazobactam 3 %, la ceftazidime 3 % et un aminoside associé dans 13 % des cas. La durée moyenne d'évolution était de 13 ± 7 jours avec une évolution favorable dans 93 % des cas.
Dans le groupe 2 (BMR non BLSE), les pyélonéphrites représentaient 50 %, les cystites 4,3 %, les prostatites 13 %, les IU à répétition 4,3 % et les sepsis 6,5 %. Le caractère à risque de complication était noté dans 69 % des cas. Les germes identifiés étaient E. coli 52,1%, K. pneumoniae 22.9%, Acinetobacter baumannii 6,3 % le Pseudomonas aeruginosa 6,3 %, et autres dans 12,4%. L'hémoculture positive était à 2,2 % et les explorations radiologiques pathologiques à 35%. Le traitement reposait sur l'imipenème dans 77.1 %, colimycine 8.3 %, le linezolide et la ciprofloxacine dans 4.2 % chacun, la pipéracilline-tazobactam 2.1%, la levofloxacine 2.2%, triméthoprime sulfaméthoxazole 2.2% et un aminoside associé dans 8.7 %. La durée moyenne d'évolution était de 15 ± 5 jours avec une évolution favorable dans 95 % des cas (2 cas de décès).
Dans le groupe 3 (non BMR / non BLSE), les pyélonéphrites représentaient 30 %, les cystites 66 %, les prostatites 13 %, les sepsis 2 %. Le caractère à risque de complication concernait 78 % des patients. Les germes isolés étaient E. coli 63 %, K. pneumoniae 28% et autres 9 %. Les hémocultures positives étaient à 2 % et les explorations radiologiques pathologiques à 30,4 %. Le traitement incluait un traitement symptomatique seul 13%, la ceftriaxone dans 80 % des cas, la ciprofloxacine dans 6,3 % et un aminoside associe dans 11 %. La durée moyenne d'évolution était de 12 ± 5 jours avec une évolution favorable dans 100 % des cas.
2. Résultats analytiques
Le but de l'analyse était d'identifier les facteurs de risque associés à une infection à BLSE et/ou BMR.
Les facteurs suivants ont été significativement plus fréquents dans les groupes BLSE et BMR :
• Intervention urologique (p < 0,05)
• Hospitalisation dans les 6 mois (p < 0,01)
• Antibiothérapie récente ≤ 6 mois (p < 0,05)
• Antécédant IU à répétition (p < 0,01)
Conclusion
L'étude montre une forte prévalence des infections urinaires à germes multirésistants. L'intervention urologique, les IU à répétition, une hospitalisation récente et l'antibiothérapie préalable sont des facteurs de risque majeurs. D'où l'intérêt de limiter les antibiotiques non justifiés pour réduire le risque de BMR.
CO19
Rougeole de l'adulte : Expérience du service d'Infectiologie de l'Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa
L. ZIZI, T. TAZI MEZALEK, D. BENSALLA, M. SNOUSSI, O. EL BAHHARI, K. ARROUBAT, D. KABIL, W. ANTAR, J. SMAALI, A. ALLAOUI A. NAITLHO, A. CHAKIB
Service de Médecine Interne et d'Infectiologie, Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa. Casablanca
Contexte et objectif
La rougeole est une infection virale hautement contagieuse, habituellement prévenue par la vaccination. L'objectif de ce travail est d'analyser les données épidémiologiques des patients adultes atteints de rougeole en période épidémique marocaine.
Matériel et méthodes
Cette étude transversale a été réalisée au sein de l'Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa à Casablanca, au Maroc. Tous les patients adultes ayant une rougeole sérologie IgM positive ont été inclus, sur une période s'étalant de juin 2024 à juin 2025. Les données ont été récoltées à partir des dossiers médicaux (LIMS, DX-CARE) et des fiches de déclaration obligatoire.
Résultats
Durant la période d'étude, 66 rougeoles ont été diagnostiquées et suivies au sein de l'hôpital, dont 47 (71.2%) concernaient des adultes ayant une médiane d'âge de 35 ans. 53,19% des patients étaient des femmes et 17,02% des patients appartenaient au corps médical. Dix-sept patients ont nécessité une hospitalisation soit 36,17% des cas dont 10 (58,82%) en réanimation. La lymphopénie et l'hypertransaminasémie étaient retrouvées dans 90% des cas. Une thrombopénie et une hypokaliémie étaient présentes respectivement dans 19,15% et 26% des cas. Les complications étaient à type de pancréatite dans 2 cas, un cas d'embolie pulmonaire, 2 cas d'hypokaliémie sévère, 2 cas de pneumopathie hypoxémiante, un cas de décompensation acido-cétosique, un cas de thrombopénie profonde. Tous les patients ont reçu la vitamine A sauf 1 patiente qui était enceinte au premier trimestre. Aucun décès n'a été rapporté.
Conclusion
La rougeole bien que majoritairement bénigne peut s'avérer sévère même chez l'immunocompétent et demeure un problème de santé publique national et mondial.
CO20
Aperçu des tendances épidémiologiques et cliniques de l'épidémie de Rougeole : Expérience du CVMIT – HMIMV En 2024 - 2025
K .TAHANI, A. EL MATHARI, F. EL AMRAOUI, Y. EL AOUNI, Y. EL BENAISSI, Y. AADI, Y. SAFSAFI, O. EL HAJJI, Z. KASMY, A. REGGAD, M. EL QATNI, K. ENNIBI
Centre de Virologie, Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V. Rabat
Introduction
La rougeole est une infection virale dextrement grave avec une morbi -mortalité élevée et qui reste une maladie à déclaration obligatoire au Maroc. Le pays a connu une baisse significative de l'incidence de la maladie entre 2010 et 2019 grâce à une forte couverture vaccinale. Cependant, des flambées sporadiques ont été signalées ces dernières années, en lien avec des retards vaccinaux et les perturbations causées par la pandémie de COVID-19.
Depuis le début de cette épidémie correspondant au mois d'octobre 2023, le cumul des cas de la rougeole au Maroc jusqu'au Mai 2025, s'élève à 61 595 cas, dont 14 491 confirmés par le laboratoire ou par lien épidémiologique (22,6%), avec près de 203 décès (Létalité : 0,33%).
La plupart des décès sont survenus chez des enfants de moins de 5 ans et des adultes de plus de 37 ans.
La phase descendante de cette épidémie a commencé en semaine 05/2025 et se poursuit au cours de la semaine 21/2025.
Du 28 octobre 2024 au 14 février 2025 : Le taux de vérification du statut vaccinal a atteint 89,1% (soit 9 423 142 enfants) et le taux de rattrapage par le vaccin RR a atteint 53,7% (administration de 364 185 doses).
Depuis le début de cette épidémie correspondant au mois d'octobre 2023, le cumul des cas de la rougeole au Maroc jusqu'au Mai 2025, s'élève à 61 595 cas, dont 14 491 confirmés par le laboratoire ou par lien épidémiologique (22,6%), avec près de 203 décès (Létalité : 0,33%).
La plupart des décès sont survenus chez des enfants de moins de 5 ans et des adultes de plus de 37 ans.
La phase descendante de cette épidémie a commencé en semaine 05/2025 et se poursuit au cours de la semaine 21/2025.
Du 28 octobre 2024 au 14 février 2025 : Le taux de vérification du statut vaccinal a atteint 89,1% (soit 9 423 142 enfants) et le taux de rattrapage par le vaccin RR a atteint 53,7% (administration de 364 185 doses).
Objectif du travail
L'objectif principal de Notre travail était d'étudier les caractéristiques épidémio-cliniques, virologiques, évolutifs et thérapeutiques des cas de rougeole au sein du centre de virologie, maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital militaire d'instruction Mohammed V.
Et d'identifier secondairement les facteurs de risques influençant le critère d'hospitalisation au sein de CVMIT notamment en fonction de l'âge, le sexe et de l'ATCD rougeole des patients.
Et d'identifier secondairement les facteurs de risques influençant le critère d'hospitalisation au sein de CVMIT notamment en fonction de l'âge, le sexe et de l'ATCD rougeole des patients.
Matériel et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et analytique à propos d'une cohorte exhaustive de 171 cas de rougeole pris en charge au sein du Centre de Virologie et de maladies infectieuses et tropicales, à l'HMIMV de Rabat, durant la période allant de Mars 2024 à Juin 2025.
Résultats
1-Resultats descriptifs
Nous rapportons un total de 171 cas de rougeole ayant transité au niveau de notre service pour prise en charge, sur une période de 15 mois entre mars 2024 et juin 2025, avec une moyenne d'âge de 33 ans et un sex-ratio H/F de 1,15.
Parmi lesquels, 66 cas présentant des critères de gravités (soit 38,6%) ont été hospitalisés au CVMIT, avec une proportion des personnes ayant un statut vaccinal indéterminé significativement plus élevée.
Le nombre de cas a atteint un pic durant la semaine 14/2025 (17 cas), avant d'entamer une baisse progressive avec en moyenne 3 nouveaux cas par semaine.
La phase descendante se poursuit au cours de la semaine 22/2025 avec l'enregistrement de 2 nouveaux cas.
Plus de 89% des cas (157/167) ont été diagnostiqués entre le 01 janvier et le 31 mai 2025.
Le diagnostic de la rougeole a été confirmé chez l'ensemble de nos cas par le laboratoire de virologie de l'HMIMV, dont 21,8% par PCR et une majorité estimée à 70,2% par une sérologie IgM+ ainsi que le reste avaient une sérologie IgM + PCR positive.
Le typage des souches isolées utilisant le Kit Measles Virus Typing a retrouvé le génotype B3 chez la majorité des patients et le génotype D8 chez un seul de nos patients ; Pour confirmer le typage moléculaire un séquençage capillaire a été réalisé dans le cadre de suivi des varions, et qui a confirmé l'identification du génotype B3 majoritaire en Afrique.
Dans notre série, Seuls les patients ayant manifesté une pneumopathie dyspnéisante avec des signes de surinfection bactérienne ont été mis sous antibiothérapie à base d'amoxicilline + acide clavulanique ; avec un recours à l'oxygénothérapie en cas d'hypoxie.
Une lymphopénie avec un syndrome inflammatoire accompagnée d'une cytolyse hépatique sans insuffisance hépatocellulaire ont été objectivés chez l'ensemble des patients. Par ailleurs une sérologie VIH était positive chez un de nos patients.
La prise en charge consiste le plus souvent en soins de soutien.
L'ensemble de nos patients ont bénéficié d'une cure de vit A à j1 et j2, pour prévenir les lésions oculaires.
La durée moyenne d'hospitalisation était de 6 ± 2 jours [4-10].
L'évolution clinique était favorable chez l'ensemble des patients, aucun cas de décès n'a été déploré.
Depuis le 27 décembre 2024, une campagne de vaccination contre la rougeole a été lancée au CVMIT. Elle a débuté par la vaccination des personnes ayant été en contact avec des cas confirmés dans un délai de 72 H, avant d'être élargie à l'ensemble du personnel de l'HMIMV à titre préventif.
Au 20 février 2025, un total de 544 doses avaient été administrées : 194 aux contacts identifiés, dont 42 ont reçu deux doses, et 308 à titre préventif.
2-Resultats analytiques
L'objectif de notre analyse c'est d'évaluer les facteurs de risque associés à l'hospitalisation des patients atteints de rougeole au sein du CVMIT.
Dans l'analyse univariée, on a trouvé que :
-L'âge augmente de 1,02 fois le risque d'hospitalisation, cependant cette association n'est pas statistiquement significative (p=0 ,15).
-Le sexe masculin augmente de 1,5 fois le risque d'hospitalisation, cependant cette association n'est pas statistiquement significative (p=0,18)
Dans l'analyse multivariée, on a introduit les facteurs de risques dont le p<0,3 à savoir l'âge et le sexe et qui restent néanmoins indépendamment non significatifs dans l'analyse multivariée.
Nous rapportons un total de 171 cas de rougeole ayant transité au niveau de notre service pour prise en charge, sur une période de 15 mois entre mars 2024 et juin 2025, avec une moyenne d'âge de 33 ans et un sex-ratio H/F de 1,15.
Parmi lesquels, 66 cas présentant des critères de gravités (soit 38,6%) ont été hospitalisés au CVMIT, avec une proportion des personnes ayant un statut vaccinal indéterminé significativement plus élevée.
Le nombre de cas a atteint un pic durant la semaine 14/2025 (17 cas), avant d'entamer une baisse progressive avec en moyenne 3 nouveaux cas par semaine.
La phase descendante se poursuit au cours de la semaine 22/2025 avec l'enregistrement de 2 nouveaux cas.
Plus de 89% des cas (157/167) ont été diagnostiqués entre le 01 janvier et le 31 mai 2025.
Le diagnostic de la rougeole a été confirmé chez l'ensemble de nos cas par le laboratoire de virologie de l'HMIMV, dont 21,8% par PCR et une majorité estimée à 70,2% par une sérologie IgM+ ainsi que le reste avaient une sérologie IgM + PCR positive.
Le typage des souches isolées utilisant le Kit Measles Virus Typing a retrouvé le génotype B3 chez la majorité des patients et le génotype D8 chez un seul de nos patients ; Pour confirmer le typage moléculaire un séquençage capillaire a été réalisé dans le cadre de suivi des varions, et qui a confirmé l'identification du génotype B3 majoritaire en Afrique.
Dans notre série, Seuls les patients ayant manifesté une pneumopathie dyspnéisante avec des signes de surinfection bactérienne ont été mis sous antibiothérapie à base d'amoxicilline + acide clavulanique ; avec un recours à l'oxygénothérapie en cas d'hypoxie.
Une lymphopénie avec un syndrome inflammatoire accompagnée d'une cytolyse hépatique sans insuffisance hépatocellulaire ont été objectivés chez l'ensemble des patients. Par ailleurs une sérologie VIH était positive chez un de nos patients.
La prise en charge consiste le plus souvent en soins de soutien.
L'ensemble de nos patients ont bénéficié d'une cure de vit A à j1 et j2, pour prévenir les lésions oculaires.
La durée moyenne d'hospitalisation était de 6 ± 2 jours [4-10].
L'évolution clinique était favorable chez l'ensemble des patients, aucun cas de décès n'a été déploré.
Depuis le 27 décembre 2024, une campagne de vaccination contre la rougeole a été lancée au CVMIT. Elle a débuté par la vaccination des personnes ayant été en contact avec des cas confirmés dans un délai de 72 H, avant d'être élargie à l'ensemble du personnel de l'HMIMV à titre préventif.
Au 20 février 2025, un total de 544 doses avaient été administrées : 194 aux contacts identifiés, dont 42 ont reçu deux doses, et 308 à titre préventif.
2-Resultats analytiques
L'objectif de notre analyse c'est d'évaluer les facteurs de risque associés à l'hospitalisation des patients atteints de rougeole au sein du CVMIT.
Dans l'analyse univariée, on a trouvé que :
-L'âge augmente de 1,02 fois le risque d'hospitalisation, cependant cette association n'est pas statistiquement significative (p=0 ,15).
-Le sexe masculin augmente de 1,5 fois le risque d'hospitalisation, cependant cette association n'est pas statistiquement significative (p=0,18)
Dans l'analyse multivariée, on a introduit les facteurs de risques dont le p<0,3 à savoir l'âge et le sexe et qui restent néanmoins indépendamment non significatifs dans l'analyse multivariée.
Conclusion
La rougeole reste la première cause de mortalité par maladie infectieuse évitable par la vaccination préventive.
La recrudescence des cas de rougeole constatée au Maroc souligne l'importance de renforcer la veille épidémiologique et les compagnes de vaccination dont l'objectif est d'éliminer la circulation du virus dans la communauté.
La recrudescence des cas de rougeole constatée au Maroc souligne l'importance de renforcer la veille épidémiologique et les compagnes de vaccination dont l'objectif est d'éliminer la circulation du virus dans la communauté.
Mots clés
Rougeole, Epidémie, pneumopathie dyspnéisante, Vaccination, HMIMV.